Les Avantages et Limites de L'imprimante 3D

Les Avantages

impression 3D
- Fabriquer des objets de toutes sortes

Le principe même de l'imprimante 3D grand public est de permettre aux particuliers de créer leurs propres objets en plastique. Ainsi, il est par exemple possible de fabriquer de la vaisselle en plastique, donc incassable, mais aussi des jouets pour les enfants. La précision offerte par l'imprimante 3D grand public est suffisante pour développer des objets relativement techniques. L'imprimante 3D est donc un excellent outil pour développer la créativité.

- Réparer ses objets cassés

Bien souvent, lorsqu'un appareil électroménager vient à casser, le premier réflexe est de se rendre au magasin ou sur internet pour racheter un modèle de même gamme, les pièces détachées étant souvent introuvables, même auprès du constructeur. Avec l'imprimante 3D, chaque utilisateur a la possibilité de modéliser sur son ordinateur la pièce qui lui manque, puis de la créer en relief. L'imprimante 3D est alors perçue comme un outil anti-consumériste permettant de vaincre l'obsolescence.

-L'amélioration des conditions de vie

Grâce à l'imprimante 3D, des progrès considérables pourraient être apportés aux conditions de vie de chacun, notamment des personnes présentant un handicap. Le plastique étant un matériau plus léger que le métal, il peut effectivement être utilisé pour des enfants : la fabrication d'un exosquelette pour une petite fille de 4 ans a d'ores et déjà été mise en place. L'imprimante 3D grand public pourrait alors permettre à chacun de trouver une solution adaptée à son problème et de la fabriquer sur mesure et à moindre coût, puisque le prix d'une cartouche en plastique est généralement inférieur à 60 euros.

- Réduire les coûts de développement

Réduisez les coûts traditionnels de prototypage et d'usinage
Identifiez plus tôt les erreurs de conception
Réduisez le transport vers le site de production

Les Limites

impression 3D
- La maîtrise des logiciels

S'il existe des modèles prêts à l'emploi disponibles sur internet ou fournis par les fabricants, l'intérêt des imprimantes 3D réside dans la possibilité de créer des objets sur mesure. Or, la fabrication de tels objets nécessite la maîtrise de logiciels de modélisation 3D.

- La potentielle création d'armes

Avec l'apparition des imprimantes 3D pour particuliers, la question de la fabrication d'armes indétectables se pose. En effet, une société a déjà proposé des plans à imprimer en 3D pour créer des armes, et certains internautes ont posté des vidéos présentant leurs créations dans ce domaine. Toutefois, certains logiciels permettent d'empêcher les imprimantes 3D de créer ce genre d'objets, selon le même principe que celui des imprimantes classiques qui ne peuvent pas imprimer de faux billets.

- Matériaux, tailles et forme limités

Pour l'heure, les imprimantes 3D grand public ne sont capables de fabriquer que des objets en plastique. En effet, le plastique fond à partir de 130°, tandis que le métal nécessite une température de fusion de plus de 1000 degrés, ce qui génère une différence de technologie dans la fabrication des imprimantes 3D. Par ailleurs, la taille des objets fabriqués via l'imprimante 3D est elle aussi limitée (environ 20cm*20*15) : toutefois, cette limitation peut être contournée en fabriquant un objet de taille conséquente en plusieurs fois. La forme de l'objet est également limité, une forme complexe n'est pas toujours imprimable avec une imprimants 3D à filament.

- Impacte sur l'environnement

Pour le moment, les machines fonctionnent majoritairement avec des filaments de types ABS, plastique (issu du pétrole) composant la plupart des objets de grande consommation. Le PLA, un dérivé d’amidon de maïs, est également utilisé, mais bien qu'il présente l’avantage d’être à terme biodégradable, il est issu d’une agriculture américaine intensive à base d’engrais et de pesticides.

De nombreuses solutions émergent progressivement, telles que celle développée par l’agence Emerging Objects d'imprimer à base d’argile, de boue ou encore de pulpe de bois. La start-up toulousaine eMotion Tech planche, pour sa part, sur un plastique biodégradable à base de céréales, le Vege 3D (VGA) qui serait « produit localement et destiné à une consommation locale », selon Guilhem Peres, cofondateur de l’entreprise.

Le recyclage et le traitement des déchets pour permettre leur réutilisation comme source est une autre des idées considérées. Ainsi un étudiant américain a présenté la Filabot, une machine qui transforme les déchets plastiques du quotidien (bouteilles, emballages…) en matières susceptibles d’intégrer les machines 3D. Dans la même lignée, la Filmaker a été mise en circulation. Cette imprimante open-source permet de broyer des objets déjà conçus par imprimante 3D et de les transformer en filament neuf. Néanmoins, Alain Bernard (AFPR) soulève un inconvénient : « Le principal écueil de la réutilisation des plastiques domestiques pour les imprimantes 3D c’est qu’il faut bien les trier pour obtenir un plastique homogène. Car les plastiques ont des points de fusion différent, une viscosité différente. On ne peut pas les mélanger et les mettre dans l’imprimante comme ça ».

Ajoutons également que le niveau de toxicité des émissions lors des impressions 3D n’est pas encore correctement évalué. L’une des données disponibles issue de chercheurs de l’Institut de technologie de l’Illinois à Chicago qui ont évalué les particules ultrafines liées à l’impression 3D, recommande par exemple la prudence lors de l’utilisation suite aux résultats obtenus.

Tiré de Ecoguide-it.com, Boulanger.fr